Michel Vedette au Bestival 2007 (Isle of Whight)
3 09 2007La plus grande fierté à ce jour de Michel est d’avoir fait danser 3 jours durant dans une « Magic Mirror » les festivaliers de l’Île de Whight en Angleterre
Catégories : Evenements
La plus grande fierté à ce jour de Michel est d’avoir fait danser 3 jours durant dans une « Magic Mirror » les festivaliers de l’Île de Whight en Angleterre
Lors d’un évenement « spécial Italie » au magasin du Printemps Hausman en 2007, Michel Vedette créa « Les Moments Ti Amo » durant 4 soirées au « World Bar » du magasin. Ces « moments ti amo » furent l’occasion pour Michel de mettre à disposition un juke box rempli de 45 tours d’italo-disco et d’organiser le premier cours totalement silencieux! : en effet les participants dansaient avec un casque audio sans fil sur la tête. Le tout Paris y passa, et plusieurs émissions « branchées » couvrèrent l’evenement tel « Paris Derniere » et « Toutaz ».
SILENCE DISCO CLUB BY MICHEL VEDETTE from fred casse on Vimeo.
Voici 3 chorégraphies créées lors d’un stage sur 2 jours à Morlaix en Bretagne, en 2006. Elles furent ensuite interprétées le lendemain lors du tournage d’un court métrage filmé-monté par 5 équipes amateurs qui se déroulait dans 5 lieux différent de la ville (supermarché, aqueduc, vieille ville, rond point Caradec). Culte.
Ici les 4 chorégraphies enchainées
On ira tous au paradis/michel vedette
envoyé par bodydanseur. – Films courts et animations.
Et ici le film (c’est spécial…)
On ira tous au paradis
envoyé par michelvedette. – Court métrage, documentaire et bande annonce.
Inoubliable:
En 2001 Michel Vedette sous l’accréditation du journal « Clark Magazine » interview Pierre Bachelet à l’occasion de sa chanson tubesque, sortie en 1985: « En l’an 2001 ». Cet artiste est incroyablement intéressant car il a traversé les quatres grands médias du showbizness en tant que musicien : ciné, télé, pub, radio au travers de sa carrière musicales durant les quatres decennies des 60′ aux 00′. Pour ceux qui s’intéresse au business du show et à son histoire cette Itw est un témoignage rare.
Elle a été enregistré avec un Dictaphone posé entre les verres et la salière (et est donc de très mauvaise qualité), dans un restaurant de Neuilly à la fin d’un repas où nous étions attendu ( Artus le photographe et moi l’intervieweur) pour le café. Pierre bachelet était avec sa femme qui nous fit place libre quand nous arrivâmes pour nous laisser en tête à tête avec cet homme éminemment attachant et prolixe.
Voici la transcription (à peu près, et les fautes d’orthographe c’est cadeau) de cet ITW qui en fait est plus de l’ordre de la discussion entre un artiste installé depuis longtemps et un jeune débutant, sautant du coq à l’âne et faisant appelle à des références peut être incompréhensibles pour la plupart. Ceci est du coup une ITW totalement underground d’un artiste mainstream; du pur overground donc:
MV/ C’est bon ça tourne.
On disait que les » Bronzés font du ski » était ressorti avec des remixes, le tout s’appelle « le planté du baton ».
Il n’ya qu’une seule chanson pour ce film ?
PB/ Oui. « Ok chicago », on va faire des remixes début 2002.
MV/ Quand j’ai découvert ça je me suis dit que c’était un générique de télé, mais en fait non. Cependant j’ai cru comprendre que vous aviez fait le générique de « Dim dam dom » en 70 ?
PB/Dim dam dom c’est un arrangement. J’ai commencé ce métier en 69, avec cette émission. En 70 la pub est arrivé à la télé. Les gens du cinéma méprisait la pub, il ne voulaient pas en faire, et la pub méprisait les gens de la télévision, ils ne voulais pas me prendre.
MV/Parce que vous, vous venez du cinéma ?
PB/Oui et dim dam dom c’était une émission branché, et la pub s’est dit, ce qu’il nous faut c’est l’équipe de dim dam dom. On critique la pub, mais cela dit c’ est une école magique.
Et donc pour les bas Dim on m’avait demandé de trouver une illustration sonore, il n’y avait pas de budget de musique originale à l’époque. C’est un thème de Lalo Schiffrin que j’avais arrangé. On l’a proposé et le client n’en a pas voulu. Et comme le réalisateur était tenace et qu’il adorait cette musique, pour le film d’apres on l’a représenté, le client à finalement dis d’accord. Et voilà le fameux papapapa pam pam…
MV/Si on devait donner les 5 musique de pub les plus connu y aurait celle-là.
PB/Les deux plus connu auquel j’ai participé, c’est celle-ci en 1971 et Herta, qui date de 1985.
MV/Donc vous venez du milieu du cinéma.
PB/Oui j’ai fait une école de cinéma et puis j’ai travaillé 15 ans dans ce métier, disons de 1968 à 1983. Mais je voulais être derrière la caméra. J’avais pas prévu d’être sous les projecteurs. J’ai fais un long métrage au Bresil, qui est sorti dans une douzaine de pays mais pas en France car il était en stéréo et qu’à l’époque y avait pas le budget pour monopolisé une salle avec un film sans comédiens. J’ai donc fais des films de pub, des film pour la télé, des courts métrages, des films industrielles de commande.
Et puis pendant ce temps là j’ai fait quelques approche de la musique. Des personnes avec qui je travaillais, qui démarraient plus ou moins et qui pour certain sont devenu de grand réalisateur, m’ont appelé.
MV/Y avait qui dans cette sphère ?
PB/Dans le nouveau cinéma y avait Gérard Pires, Patrice Leconte, jean Jacques Annaud, Just Jackin, Joel Seria, Jean-François Jonvelle, Bill Klein.
MV/Donc que des gens de l’image ?
PB/Je fréquentais plus les gens de ce milieu que ceux de la musique. Mais y avait quelques compositeur, Michel Colombier qui avait fait le générique de Dim dam dom à l’époque où je travaillais pas encore sur l’émission. Et les musiciens de groupes pop de l’époque comme par exemple Magma, certains que je continue de fréquenter dans la musique, comme janik top le bassiste. En nouveau compositeur, Francis Lai.
MV/Oui dans ma discothèque, dans les BOF, à coté de Bachelet, y a lui et François de Roubaix, mais ça semble difficile de trouver ces œuvres de musique de film.
PB/Oui justement je les recherche en ce moment. Je n’ai pas les bandes, ce sont les éditeurs qui les ont, et comme tout se vend à tout le monde, un peu partout. Je cherche histoire d’O et le dernier amant romantique.
MV/Ah moi je les ait !
PB/Beh je recherche les pochettes pour mon site internet. Ni Resonance non plus d’ailleurs.
MV/C’est incroyable que vous n’ayez pas ces disques ?
PB/Oui mais on déménage, on perd des truc, on se dit qu’on les redemandera à la maison de disque, et puis on s’aperçois que le mec à revendu, qu’il est plus là, que les autres n’en ont rien à fiche, que c’est dans un stock où y a eu une inondation. Par exemple quand j’ai voulu refaire le mix des Bronzés, j’ai appris que la cave où était les bandes avait été inondé et qu’ils avaient tout jétés !
MV/Alors vous devez récupérez des vinyls et retravailler avec ça ?
PB/Sauf que pour les panoramiques j’ais besoin des multipistes, des voix. Il a fallu faire du traffic.
MV/Il n’y a pas de projet de faire des réedition de ce type de morceaux, comme les Resonnances ? Moi ça me fais un peu penser à André Popp ou Jean Jacques Perrey. Ce sont des gens qui vous ont influencé.
PB/Pas vraiment, ça c’est les années 50, début soixante. Avant le rock. Moi je suis un enfant du rock. Moi c’était la pop musique, King crimson, Soft machine. Ça a un peu vieillit mais Robert Fripp de king Crimson reste un guitariste exceptionnel. Encore avant, le rock avec Gene Vincent, Eddie Cochran, les Stones.
MV/En tout cas moi j’adorerais une réedition de votre travail de musicien de film, de télé et de pub.
PB/La maison de disques en parlent mais y a rien de prévu. Le temps de travail pour le bénéfice potentiel n’est pas assez rentable. On reste des produits. Mais dans l’ensemble je préfère plutot qu’ils restent une bonne force de vente. Mais par contre la vraie différence par rapport à avant c’est qu’il y avait des choses qui rapportait et d’autres où ils perdaient un peu de fric, des locomotives et des artistes plus risqué. Aujourd’hui il faut que chaque case soit positive. Donc le jeune artiste qui fait sont premier single et qui marche on lui rend son contrat et dehors. Ça c’est terrible. Mais de toute façon plus ont formate pour de la rentabilité plus de l’autre coté y a un marché marginal qui se créé.
MV/Si on ressortait Ok Chicago, ça marcherait peut-être. Combien de vente de ce 45 tours ? parce que tout le monde le connaît !
PB/Un million. Sous le nom de Resonance. C’est un groupe dans lequel j’avais un pseudo : Andrew Bacson, parce que André est mon deuxième prénom, « bac » de Bachelet et « son » parce que j’était illustrateur sonore. J’avais aussi fait un morceau avec des cris d’animaux. C’était un boulot de titan à l’époque. Aujourd’hui avec un ordi ça serait fastoche mais à ce moment-là pour faire une minute c’était monstrueux ; redressé d’un quart de ton ça accélérait ; une véritable alchimie. D’ailleurs on était complètement dans le fantastique. (cf. Safari love).
J’ai commencé la musique de façon un peu autodidacte et puis elle m’a rattrapé.
MV/J’adore coup de tête, vous pouvez m’en parler.
PB/Il y avait comme concept de départ de faire les trois quart de la musique en sifflé. Mais il y a très peu de siffleur, il devait y en avoir un ou deux pas plus à l’époque, ça se faisait rare. C’est un vrai métier de musicien, c’est très dur de bien siffler dans un micro. J’avais donc appelé un siffleur. La séance était à 21h mais nous n’avions pas fini. Je lui est dit de revenir une heure plus tard, qu’il aille manger etc. Mais il est revenu complètement torché et il n’arrivait pas à siffler, c’était une catastrophe. J’ai dit à Annaud, écoute on va la remettre à demain matin, mais il n’a pas voulu m’a dit de me mettre au micro et de siffler. Et j’ai sifflé toute la musique, c’était un peu faux, j’avais les lèvres en feu. Siffler c’est sympa mais en studio avec un casque où il faut être juste c’est différent. Mais à l’image ça marchait très bien. Ça donnait un air mélancolique et un peu branleur à Dewaere, c’était complètement le personnage. Un mec qui à l’intérieur avait des soucis, qui se battait.
MV/Et il était comme ça dans la vraie vie d’ailleurs.
PB/Oui, et en même temps c’était le personnage du film. Cette musique sifflé c’était un peu originale. La première idée d’Annaud était l’accordéon. Alors j’avais essayé avec Chenier, qui fait du blues avec de l’accordéon en Louisiane, pour éviter de tomber dans le musette. La musique de film il faut se méfier des fausses bonnes idées. C’est pour ça que c’est dangereux de faire la musique avant d’avoir les images. Le scénario reste quelque chose d’intellectuel. Le réalisateur change d’avis, le jour du tournage il pleut on change de lieu, telle comédienne finalement prend de l’importance ; au final c’est deux films différents. Sauf cas où le réalisateur a besoin de musique pour son tournage, par exemple pour marcher ou courir sur une image.
MV/Et la petite musique des supporters.
PB/A l’époque j’avais un vieux truc à cassette un peu pourri, mon piano était pas trop accordé, je préférais. Et donc j’avais donné cette maquette-là. Ça collait parfaitement, donc on l’a refaite en studio, mais il y avait plus d’ame dans la version maquette qu’on a finalement gardé.
MV/Vous avez une formation musicale ?
PB/Non pas vraiment, j’ai fais un peu de piano quand j’étais gosse ; à 14 ans j’ai fais un groupe, qui s’appelais « Les Volts », ont avait 2, 3 chansons originales et on faisait des reprises evidemment.
MV/C’était banane et compagnie le look ?
PB/Ah oui, les cheveux en arriere. Cet orchestre c’était en 61. A l’époque c’était la folie du rock et des 45 tours y en avait tellement. Il y a donc eu un 45 tour des Volts, 4 titres, ça s’appelait « super 45 tour ». à mon avis c’est introuvable. Un truc comme ça je n’ai pas les bandes.
MV/Vous avez celle d’Emanuelle j’espére.
PB/Non, mais si je vais à londres ils les ont.
Emanuelle, la musique coutait 30 000 francs. J’avais interrogé tous les producteurs français, mais pour une musique de film de cul le budget c’était 15 000 pas plus. Je leur ai dit que c’était pas tout à fait un film de cul, mais y avait rien à faire. Quand on est jeune on est tête de con, moi j’ai dit non le budget c’est 30. En plus comme j’étais pas connu le studio ne laissait pas sortir les bandes tant que y avait pas le chèque. Donc je suis allé cherché un producteur de Londres qui était de passage à Paris. On avait pas un centimes pour dépasser, donc c’est moi qui aie chanté la chanson. En plus ce film était une premiere pour tout le monde, le producteur, le réalisateur, la comédienne et moi c’était mon 2 ème film.
MV/C’est donc suite au succes d’Emanuelle que vous êtes passé à la chanson ?
PB/Emmanuelle fut un tres gros succes, il y a eu 57 covers, dont une de Sinatra. Mais mon producteur de l’époque à eu peur de la censure et ne l’a pas fait. Quand il a vu le succes il est revenu pour que je fasse un album avec la même voix que pour Emanuelle, ma voix quoi…
MV/C’est l’album où il y a « L’atlantique ».
PB/Ensuite j’ai fais un 45 tours, qui a été le premier reggae français, ça s’appellais « Baby bye bye ». c’est un titre qu’il m’arrive de dédicacer à des fans à la sortie de concerts. Et c’est encore un disque que je n’ai pas. C’est surtout en faisant mon site internet que je me suis aperçu de tout ce qui me manquait.
MV/Et Resonance ?
PB/Il y a eu un 45 tour, Ok Chicago et un double album.
MV/La premiere fois que j’ai entendu ça j’ai cru que c’était un truc américain de blaxpoitation.
PB/Merci du compliment. Quand on commence, on fait ce qu’on a envie, on n’a pas d’image. Et apres plus on avance, plus ça devient difficile de pouvoir varier. Aujourd’hui on ne va pas m’appeler pour faire la B.O. de « Doberman ». je m’en fiche un peu, je gere pas mon image, les jeunes d’aujourd’hui le font beaucoup je crois, je me rend bien compte que c’est un problème. En 95 j’ai fais un disque avec Yann Quefelec qui m’a fais que des textes « no futur ». mais ce n’est pas ce qu’on attend de moi ! les radios disaient « continuez de nous faire réver ». alors que tu as travaillé un an dessus…
Le marketing est quelque chose qui a toujours existé, même s’il ne portait pas de nom.
Le chanteur qui démarre fait un album, et derriere il fait une chanson en se marrant, et boum c’est celle là qui marche. Derriere il fait ce qu’il veut faire, mais les gens il disent non, c’est le truc marrant qu’on veut. Alors maintenant on travaille pour donner une image, mais avant de toute façon il a une image que s’en fait le public. Et si on fais trop joujou avec, si on le perd le public, là c’est « non mais là il est trop compliqué, on sait pas ce qu’on va trouver quand on achete son disque » .
MV/C’est justement un peu ça le propos de cette ITW, l’image de l’artiste. Qui n’est pas monobloc evidemment.
PB/Quand on me pose la question type de journaliste, « est-ce que l’artiste ressemble à l’homme ? » la réponse est : OUI, bien sur, sinon le public se rend compte que c’est de la triche. Mais bien sur le bonhomme est un tout petit peu plus compliqué que l’artiste. Mais il y a des contradiction qui ne transparaissent pas toujours parce qu’il ne faut pas bousculer tout, et qu’il y a des choses qu’on a pas specialement envie de communiquer. La machine humaine est pas un truc tres simple et l’artiste, même si ça ne doit pas etre trop simple sinon c’est un peu débile, doit pas être trop compliqué ; il peut pas faire la tournée de Le Pen et le lendemain celle de Robert Hue. Et ça c’est valable pour les options musicales, artistiques, on fait des petites salles, des grandes salles.
MV/Mais est-ce que ce n’est pas en train de changer ça ?
PB/Je n’y crois pas trop. On n’est pas aux Etats-Unis. La-bas ça ne viens pas d’un bon sentiment, mais si tu as fais du blé avec de la musique et que tu veux faire un film, on te laissera le faire. Ici on dira que tu touche à tout. Et puis ici tout est tellement lent. Et tu as vite fais de bouffer 3, 4 ans, et là il faut pas trop se tromper. Par exemple Eddy Mitchel, il a fait quelques films, bien, mais ça reste un chanteur, c’est un chanteur.
MV/Mais peut-être que le public va évoluer et qu’au lieu de dire c’est un chanteur qui fais du cinéma, on dira c’est un artiste.
PB/Y a eu un mec qui a fait ça, c’est Gainsbourg. Il a fait des photos, du cinoche. Moi quand je viens de finir un disque je suis sec. J’ai donné le meilleur, le reste je l’ai jeté. Mais si on me propose par exemple de faire une expo de photo, là je suis tout neuf. Et en plus le disque que je viens de faire m’a enrichis de trucs que je pourrais traduire dans d’autres disciplines. Mais ça on ne vous le demande pas. Mais je souhaite aux nouvelles générations que ça arrive.
MV/Alors,le titre Ok Chicago ?
PB/Ça s’est fait comme ça. J’attendais, dans un studio, Remy Grumbach le réalisateur de télé, pour qui je venais de finir la bande son d’une émission. Il était en retard, retenu par autre chose ; et je m’emmerdais sur le banc de montage. Et il me restais des bout de sons, des bandes. J’avais un bout de batterie, et je l’ai mis sur une piste, et puis des conneries, une poursuite de bagnoles… et un producteur avec qui je travaille passe et me demande ce que je fais. « rien j’attends Grumbach ». « nan, mais qu’est-ce que tu fais ». « mais rien j’attends Grumbach ». « nan, mais qu’est-ce que tu fais ! ». il avait tellement peur que je fasse une pub sans lui. Alors je lui fait écouter, et là, « c’est génial, etc.. », et il me gonfle tellement qu’apres l’emission de Grumbach, genre à 2h du matin, je finis mon truc. On a mixé le lendemain, on est allé voir les radios, qui ont dis c’est sympa mais bon 3 minutes de batterie, de mitraillette et de coup de frein, ça va être un peu court.
Ok !
Et donc on a rajouté une mélodie, Mat Camison qui a fait la clavinette, un trompettiste pour qu’il fasse un truc à la Miles (Davis). Un Harp Odyssey comme synthé.
MV/Vous préparez un Olympia ?
PB/Oui, suite à « l’an 2001 » sorti en 85, j’avais promis de faire un truc en 2001, et voilà on y est. C’est un spectacle particulier, avec l’école du cirque.
MV/Et quel est l’histoire de ce morceaux ?
PB/En 85, le passage du siècle était un peu de la science fiction ; je sais pas, on pouvait penser que les hommes allaient être toucher par la grace et la sagesse, que les E.T. arrivais avec les solutions à tout. Et puis beh non.
MV/Bon retournons donc dans les 70’.
PB/Apres mon premier album, un producteur m’a appelé pour que je fasse des chansons pour la grande star américaine qu’était Georges Chakiris qui avait décidé de chanter. Et en studio il m’avait dit « mais dis-donc tu chantais pas toi ? ». « ouais, boh.. » : c’était pas mon suivi de carriere, j’ai jamais voulu être chanteur, je sais c’est terrible de dire ça, ça fait mec qui n’est à rien a faire, mais c’est faux. Et donc il me demande quand est-ce qu’on pourrait faire quelque chose. Bof faut que je réécoute des cassettes, je sais pas. J’adore la musique, mais être chanteur coté vedette n’est pas vraiment mon truc. Et puis j’ai eu un trou de 3 mois entre deux tournages. Et finalement j’ai fais ce travail, et il a trouvé qu’il y avait tout ce qu’il fallait pour faire un disque, donc on est passer en studio. Mon concept était un truc completement science fiction, la premiere chanson s’appelant « je t’écris de Mars ». Et il y avait une mélodie a laquelle il manquait encore le texte. Et on était en plein studio, il fallait vite finir ; mais autant chanter je m’en fichais un peu autant écrire me tenais à cœur. Et assez vite je me suis rendu compte que ça marchait pas, finalement on a appelé un Monsieur qui s’appelait Jean-Pierre Lang, qui est devenu mon complice pendant des années apres, a qui on a expliqué le truc science fiction. Il est allé dans un coin et il est revenu avec « elle est d’ailleurs ». raccord science fiction, sauf que la chanson est pas science fiction du tout. Et à partir de « elle est d’ailleurs », là on avait une marque de fabrique, style romantique. Comme j’ai pas eu envie de tomber dedans, au deuxieme disque j’ai fais « les corons », pas du tout la même chose… Et a partir de ce moment là je me suis retrouvé chanteur à texte. Ce qui me dérangeait pas puisque Férré c’était mon maître absolu. J’étais tres content, et j’aurais voulu continuer tous mes trucs, tous les merdiers là, un coup ça, un coup ça. Sauf que un disque, un Olympia, une tournée, un disque, un Olympia, une tournée… pour caser le reste ? hier soir j’était à Laon, demain soir je suis en Belgique, et avant j’ai une emission à Nancy…
MV/J’ai lu quelque part que vous aviez un bateau.
PB/Oui mes passions c’est la mer et la montagne l’hiver. C’est la même maitresse. Voilà, j’ai passé mon brevet de pilote.
MV/Vous avez fait beaucoup de musique de films.
PB/Ahf !, j’en faisais 10 par semaines !
MV/Comme Gotainer ?!
PB/Richard il a carrement monté une production. Je travaillais avec son complice, Claude Engel, surement un des plus grand guitariste français. Lui c’est l’exemple de ce qui c’est passé en 70 quand est arrivé la Sacem pour mettre un peu d’ordre ; quand par exemple on utilisait les Who pour faire une pub, sans payer les droits. Donc si on voulais refaire une ambiance Flyod, une ambiance Django Reinhart, une ambiance Hendrix, c’est lui qu’on appelait. Les gros succes de Gotainer c’est lui.
MV/Faire un film ?
PB/Je n’ai plus vraiment l’envie. Mais un film quand il sort aujourd’hui il est financé, rien qu’avec les accords télé et les ventes à l’international. Le premier spectateur c’est du bonus. Une semaine en salle c’est pas beaucoup de bonus.
Emmanuelle, ditrubué par Parafrance, la date de sortie était sans arret repoussé, parce qu’il y avait « les Valseuses » qui faisait un carton, et il ne voulait pas prendre le risque d’arreter « les Valseuses ». Donc les producteurs ont sorti ce film dans un autre circuit. A Paris, au « Triomphe », ce fut le record : 11 ans d’exclusivité. On ne pouvait pas savoir que derrière « les Valseuses » y aurait un encore plus gros succes, qui plus est international : 290 millions d’entrées. En fait c’était le premier film erotique qu’on pouvait aller voir sans avoir honte de croiser quelqu’un.
MV/Le metier d’artiste reste quand meme à risque, incertain ?
PB/Au début, certes, tant que c’est pas parti, apres ça va quand meme plutot mieux que d’autres secteur. Et puis y a le coté « pourquoi pas le pactole demain », en tout cas dans les générations d’aujourd’hui y a beaucoup ça. Aujourd’hui y a pas mieux que comédien, chanteur ou footeux, pour rouler 10 ans dans de superbes bagnoles accompagné des plus jolies blondes… et puis si on se dit je vais etre milliardaire toute ma vie c’est chiant quoi. Mais par contre ne pas savoir ce qu’il y a derriere, c’est toute une aventure, c’est fabuleux. C’est ça qui fascine tout le monde, c’est monter en fleche et redescendre comme une grosse merde et s’écraser, et apres se battre pour se relever. C’est vrai que faut aimer ce genre de vie.
MV/Faut aimer la vie en fait.
PB/Oui puis faut aussi aimer bouger, l’avion, 3 jours ici, 3 jours à la maison. Je recevais récemment des journalistes reporters pour un sujet pour le JT et ils me racontaient que tous les 3 jours ils rencontraient des univers totalement différents.
MV/Moi j’ai créer un personnage, Michel Vedette.
PB/Et qu’est-ce que tu veux faire avec ça
MV/Oh des expos, des soirées, j’ai créer des dessins pour des t-shirts. A la base c’est un personnage, alter ego showbiz, qui exprime ma vision d’une certaine époque fin 70 /début 80 idéalisé.
PB/Moi le coté vedette je n’en avais pas envie. Même si comme tout le monde on veut etre aimer et compris.
S’ensuit une discussion informelle par rapport au travail de Michel Vedette, qui vient de faire 2 expos, que je lui montre.
PB/…moi j’ai commencé à chanter à 37 ans… ça me fait penser à un monde riant… alors que ça c’est un travail plus original… c’est des lignes, c’est pas seulement erotique…
Là la bande s’arrete, et on n’en saura pas plus sur ce que pense Pierre Bachelet du travail de Michel Vedette.
et quelques liens pour mieux situer certaines références:
ok chicago (1973): http://www.youtube.com/watch?v=JOJAs7cp0sg
l’an 2001 (1985): http://www.youtube.com/watch?v=etekdZ_y0sM
baby bye bye (1977): http://www.youtube.com/watch?v=g4JZveNrukA
coup de tete (1977): http://www.youtube.com/watch?v=gqg8SYWBdCs&feature=related
jamais 2 sans 3 (1976): http://www.bide-et-musique.com/song/2514.html
resonance/ Univers (1976): http://www.youtube.com/watch?v=nWJH6OYhoeQ&feature=related